Doc 10

Dès la fin du XVIIIème siècle, disette et maladie attaquent un monde trop plein que peine à nourrir une agriculture aux rendements décroissants. (...) Sans doute sous l'effet d'un climat plus humide et plus frais, à cause aussi de l'épuisement des sols mis en valeur depuis des siècles et insufisamment régénérés, les récoltes sont devenues médiocres. Sans doute, surtout, faut-il tenir compte de la surcharge démographique qu'impose la haute fécondité; (...) Dès le début du XIVème siècle, de 1315 à 1317, de terribles famines, à Bruges, à Ypres ou en Angleterre (1 Anglais sur 10 succombe), annonce les grincements de la machine.

Jacques MARSEILLE, Pestes, guerre et famine : les grands malheurs, in L'Histoire, n°239, janvier 2000, p. 44-45