Loisirs et divertissement de l'Epoque Contemporaine (1789 à nos jours)
Au XIXème, dans les campagnes, les distractions
traditionnelles se perpétuent.
L’influence de la ville commence à se faire sentir. Lors de la fête
locale, des attractions foraines s’installent sur la place du village.
En ville, particulièrement dans le milieu bourgeois, les
loisirs sont plus familiaux. On joue aux cartes, on partage une lecture à voix
haute. Le dimanche on va se promener dans le parc ou on prend le train ou le
tram pour aller pique-niquer à la campagne. Il arrive aussi qu’on passe la
soirée au théâtre à l’opéra, ou qu’on fréquente un bon restaurant.
Dans les quartiers populaires, la principale distraction reste
la fréquentation du cabaret, où le maigre salaire est souvent bien vite
dépensé. Il leur arrive d’assister à des concerts qui se donnent sur les
kiosques qui ornent toujours nos parcs.
La grande nouveauté est l’apparition des vacances. À partir
de 1850, la bourgeoisie prend l’habitude de passer quelques semaines à la
campagne ou à la mer.
À cette époque, la société ne peut pas encore être
considérée comme une société de loisirs. Il
existe une grande disparité entre la bourgeoisie et la classe ouvrière. Cette
classe ouvrière se bat et travaille pour subsister, elle ne possède guère les
moyens ni le temps pour se divertir.
Les loisirs bourgeois se démocratisent au début
du XXème siècle. Les activités sportives, par exemple, cessent
d’être réservées à une élite. Des salles de gymnastique et des piscines sont
construites dans les villes.
À la fin du XIXème siècle apparaît l’obligation
d’accorder aux travailleurs une journée hebdomadaire de repos qui conduit à
l’émergence du concept de week-end. Et à partir de 1936, tous les travailleurs
bénéficient de congés payés. Tout le monde à l’occasion se rendre à la mer ou à
la campagne pour décompresser ou de prendre du temps pour aller visiter la
famille.
À partir de 1970, les voyages deviennent un produit de consommation
de masse.
La palette des distractions quotidiennes s’élargit considérablement avec
l’invention du cinéma, de la radio, de la télévision, internet. On assiste à
une multiplication des magazines et des livres, des films, des jeux vidéo, des
sites, des réseaux sociaux, etc. Des « tour-operators », associés à des chaînes hôtelières et à des compagnies aériennes, proposent des destinations lointaines à bas prix. Des complexes de vacances sont implantés dans le pays où les firmes peuvent tirer bénéfice des bas salaires et du faible coût de la vie tout en répondant à l’engouement des gens de chez nous pour les ciels radieux, les plages magnifiques et les cultures exotiques.
À notre époque nous vivons donc dans une société
de loisirs. Une grande partie de notre temps de travail est libéré afin de
pouvoir exercer ces loisirs. Les loisirs correspondent à une grande part de
l’économie mondiale (voyages, sports, mode, musique, cinéma, internet, etc.)