Loisirs et divertissement des Temps Modernes (1492 à 1789)
La fête est longtemps un défoulement collectif. Elle libère des interdits sociaux et donne souvent lieu à des excès. Au début du XVIème siècle, les autorités religieuses et civiles s’efforcent de la discipliner, d’en éliminer les manifestations satiriques, inconvenantes ou subversives (= qui tend à menacer, à provoquer ou à renverser l’ordre établi). Le meilleur exemple reste la fête des fous qui avait pour objet d'honorer l'âne qui porta Jésus lors de son entrée à Jérusalem. De ce fait, bon nombre de fêtes finissent par se transformer en simples spectacles.
Peu à peu, les différentes couches de la société font la fête séparément. Jusqu’au XVIème siècle, la fête aristocratique reste la chasse et le tournoi. De nouveaux divertissements apparaissent au XVIIème siècle. Les gens de la bonne société assistent à des représentations théâtrales, à des ballets, à des concerts et se promènent le long des avenues nouvellement aménagées. Avec l’invention de l’imprimerie (1454) et la redécouverte des savoirs antiques, le savoir se diffuse. Les plus instruits se rencontrent alors dans les salons littéraires les académies scientifiques, les bibliothèques. On se retrouve aussi dans les cafés afin de discuter et philosopher.
De son côté la populace fréquente les cabarets et les tavernes où se déroulent d’innombrable fêtes. A la campagne les distractions traditionnelles persistent.
De manière générale de nombreux bâtiments sont construits pour héberger toutes ces activités.
La société des Temps Modernes malgré ses nombreux divertissements ne peut être considérée comme une société de loisirs car la plupart de ces loisirs s’adressent aux classes les plus aisées. La majorité de la population en est donc exclue.
gravure des Jeux et sports populaires vers 1650 in Orbis sensualium pictus SOURCE : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_sport_en_France#/media/File:Jeux_m%C3%A9di%C3%A9vaux.JPG |
Le concert de flûte de Frederic le Grand a Sans-Souci, par Adolph von Menzel, fin XVIIIème |
Lecture de la tragédie de l'orphelin de la Chine de Voltaire dans le salon de madame Geoffrin, Anicet LEMONNIER – 1812 |
Fête musicale donnée par le Cardinal de La Rochefoucault au théâtre Argentina de Rome le 15 Juillet 1747 à l'occasion du mariage du dauphin de France, 1747, Musée de Louvre, Paris |
Boulevard Saint Antoine, XVIIe - XVIIIe |